Montagne d'ARENG le 12 janvier 2020
La montagne d'Areng! Je l'ai souvent regardé sur la carte, j'ai lu pas mal de CR dessus, mais je n'y étais jamais allé. Aujourd'hui, cette lacune est comblée. Le problème, c'est que maintenant je ne pense qu'à une chose, y retourner pour y parcourir un des nombreux couloirs qui se cachent dans sa face Nord.
C'est juste à la sortie de la forêt que l'on comprend que l'on est pas venu ici pour rien. Cette montagne se dévoile au dernier moment, et c'est le choc. Comment soupçonner, en traversant ce bois, que l'on allait aboutir sur ce petit coin de Paradis que rien ne laisser supposer? Surtout, ne pas l'ébruiter, le garder secret pour y revenir à sa guise, y chercher la beautée, la tranquilité la puissance et le silence, à deux pas de Toulouse.
Je ne connais pas très bien l'histoire de ce massif, mais je crois que la plupart des voies ont été ouverte par Henri FIOCCO, qui a l'air d'en avoir fait un des ses terrains de jeux favoris. Merci à lui pour ses nombreux topos que je compte utiliser très prochainement
C'est juste après la sortie de la forêt que nous aurons droit à cette magnique vue, cette montagne lézardée de passages plus ou moins engagés vers le sommet. Nous ne sommes pas venu pour ça aujourd'hui, nous ferons une randonnée plus pépère, mais nous reviendrons
Le niveau d'enneigement étant relativement faible j'ai pu me garer au dernier parking, celui de la fontaine d'artigue, et j'avoue que c'est bien appréciable car cela nous a évité pas mal de marche inintéressante et fastudieuse, surtout au retour. D'autres Alpinistes se sont carrément garés au départ du sentier, et ont ainsi économisé une bonne heure de marche en tout. Comme je n'avais pas passé beaucoup de temps à préparer cette sortie, je n'ai pas trouvé le sentier qui mêne à la cabanne. Nous avons donc décidé de couper tout droit en suivant approximativement le talweg, et c'est certainement là que nous avons du passer le pas le plus dur, car il a fallu que je m'aide de mon piolet, et que je donne un brin de corde à Isa et Nathalie qui m'accompagnaient dans cette escapade
Et voilà, après un petit démarrage façon sanglier, nous sommes arrivés à l'orée de ce bois de Salabe pour y découvrir la jolie petite cabane d'Areng, dont on ne voit pour l'instant que le toit. On croise aussi le sentier plus tranquille qui arrive sur notre gauche. Il faudra que je trouve son départ pour la prochaine excursion
Zoom sur la cabane, équipée d'un poêle s'il vous plait, dans laquelle on doit pouvoir dormir à 4 ou 5 personnes
Plein centre, le couloir Lucas, assez fin, élancé, resserré en son milieu, et qui sera gravi en mode turbo par les deux alpinistes dont j'ai parlé précédemment. L'Arengaga, on ne peut pas appeler ça un couloir est lui convoité par 5 autre alpinistes, qui sont partis pour y rester un bon bout de temps
Nous, nous nous dirigeons tranquillement vers le col où la pente finale avoisinera les 30°° en neige bien dure. Les piolets ne serviront pas à rien aujourd'hui
Mais qu'est qu'il y a derrière les sapins? C'est peut -être pour mieux apprécier l'Arbizon et le pic du Midi
Petite photos traditionnelles, faite par les fusée du jour. Derrière nos têtes, Gavarnie encadré par l'Estaragne et le pic long, et plus à gauche, le Lustou et le Schrader
Il est temps de repartir. Nous avons décidé de rentrer par les crête, et il y a une trotte. On va tout au bout, au fond à droite, et même un peu plus loin.
La face de montée plus classique, où l'on aperçoit les cabannes de Jézeau. Mais nous suivrons au mieux les crêtes de Montaux. Il a parfois fallu prendre des échappatoires, mais dans l'ensemble, nous l'avons bien suivi
Mais avant d'y arriver il reste un peu de marche à faire, et c'est un peu plus loin que nous serons obligés de prendre l'échappatoire
La cabanne d'Ilhet où nous ne passerons pas , surplombée à sa droite par le Cap Nestès. Petit coin assez tranquille également
Nous aurions du rejoindre le GR au col de Sonère, mais nous avons préféré couper par la hourquette d'Umène
Dernier panorama, ou l'on voit à peu près le chemin parcouru. Merci Carine qui n'était pas là, mais qui m'a assemblée ce panorama
La fin consiste en un retour tranquille jusqu'à la voiture, et la photo est là pour rappeler qu'il fait parfois froid dans les Pyrénées
Petites informations pratiques:
Y aller:
De toulouse, prendre successivement les directions de Montréjeau par l'A64, puis Mauleon Barrouse, continuer sur la D965 pendant 7km, jusqu'au pont qui enjambe la rivière. Juste après le pont, prendre le bon chemin sur la droite, et le continuer jusqu'au parking. A ce niveau, il vaut mieux avoir une carte pour ne pas se tromper
Dénivelé:
Il a fallu le chercher ce D+, mais on a quand même réussi à dépasser les 1000m pour une course de 9 km approximativement
Chronos: (pauses comprises)
2h30 du parking jusqu'au col
30mn du col au sommet
4h pour finir la boucle
Difficultés:
C'est de la rando sur neige, donc pas très difficile à priori, mais il vaut mieux maitriser le cramponnage, eu égard aux 30° de la pente terminale du premier col, en neige bien dure.
La deuxième difficulté était l'échappatoire de la crête. C'était quand même de la pente bien raide, et pour cela,nous avons préféré garder les crampons, et nous ne l'avons pas regretté.
Enfin, ne pas oublier notre dernière descente pour rejoindre le GR, en neige bien dure également.
En résumé, sur la neige, même quand cela parait facile, il faut se méfier.
Commentaires particuliers:
Un coin à découvrir absolument, pour son petit vallon enneigé, ses couloirs, et son superbe panorama.