Pic de la Sabine le 9 juin 2019
Les randonnées dans l'Aston sont toujours longues. Je crois qu'avec celle là, je me rapproche de mon record de marche à la journée. Il faut dire que dans le coin, les sentiers ne sont pas très pratiqués, et souvent inexistants. Nous en avons fait l'expérience mais, à la décharge de l'Aston, on a peut être fait une petite erreur d'orientation dans la descente...
C'est à l'initiative de Nathalie que nous avons fait cette sortie, vers le pic de la Sabine que j'avais envie de connaitre également depuis qu'il y a quelques années, j'étais allé au pic de Riet.
Sortie grand confort, je n'avais rien préparé, je me suis donc laissé porter jusqu'au sommet.
Le départ est assez classique. On se gare au barrage de Riete, puis on va chercher le chemin qui traverse le ruisseau de qioulès en enjambant ce premier pont. Il est 9h15, on est parti depuis 2 mn.
La première partie est assez buccolique dans cette belle forêt. On passera sans problème la première descente, juste avant le pont de la crabe (une petite trentaine de m) qui nous fera beaucoup de mal au retour.
On avance, on avance. On vient de passer l'orris de Quioulès, et on se dirige vers la cabane éponyme. Pour l'instant, c'est une petite balade fort sympatique, qui ne monte pas beaucoup, et qu'on trouvera longue au retour
Ce petit réservoir nous fera de l'oeil, mais non, nous nous baignerons au retour. (enfin, c'est ce que l'on pensait)
C'est après la cabane que l'orientation commence à se compliquer. Il faut traverser le ruisseau de Quioules, via une passerelle dédiée, puis quelques mètres après, prendre à droite le sentier qui longe le ruisseau de Caro. Oui, dans le topo, il y a marqué sentier qui longe le ruisseau.
Je vais pas être mauvaise langue, on en a quand même vu quelques mètres de ce sentier, mais en vérité, il n'y a quasiment rien, et on est monté comme on a pu, en essayant de rester au plus proche du ruisseau tout en s'en éloignant pas mal de temps à autre.
Il fallait monter, c'est ce qu'on a fait, et parfois à la méthode sanglier.
Nous espérions trouver l'étang inférieur de Carau ici! Et bien non, il est encore plus loin. Mais on a retrouvé notre ruisseau, ce qui est déjà pas mal!
Nous avons donc poursuivi en longeant comme on a pu le ruisseau retouvé, pour enfin arriver à l'étang inférieur de Carau que nous longerons par la rive gauche.
En plein effort au milieu de ces bordures assez marécageuses par endroit. Nous irons chercher le couloir d'en face, bien tracé.
L'étang supérieur est juste derrière nous. Il fallait bien faire du dénivellé, et que nous avons quitté la cabane, de ce coté là, nous n'avons pas chômé. Ca ne nous a pas empêché de continuer à discuter!
A l'étang supérieur, deux options se présentent à nous pour rejoindre notre pic, maintenant proche. Prendre ce couloir en face
A la sortie de ce couloir, il faut bifurquer sur la gauche, et aller rejoindre la ligne de crête facile qui se prolonge jusqu'au sommet. De mon côté, je me suis offert une petite variante, en prenant pleine pente un autre couloir, invisible sur cette photo, encore bien enneigé, sur lequel j'ai trouvé un petit passage à 40°. Au moins, je n'aurai pas pris mes crampons pour rien moi!
Je connais très mal les sommets du coin, mais là, c'était le plan B de Nathalie: Le pic de Thoumasset
Après une collation, et un repos bien mérité, nous songeons à rentrer. C'est qu'on a du chemin à faire. Du pic, nous sommes partis plein Est, jusqu'à croiser cette pente " fort avenante" qui domine le lac de la Sabine
Ca parait beaucoup plus raide sur cette photo (pente au premier plan). On devait être dans du 30°. Donc être sûr de son pied (si possible même de ses deux pieds ) avant de s'y engager
Nous avons longé le lac de la Sabine jusqu'au bout, avant de se frayer un chemin entre les blocs pour arriver jusqu'a la cabane, où nous espérions finies toutes nos errances et difficultés.
Mignonne petite cabane, en bon état, mais pas très grande. Pour 4 personnes maxi. Où nous ne resterons pas longtemps car...
Le sentier depuis la cabane est assez bien tracé. Nous y avons croisé un groupe de randonneurs qui étaient partis pour faire une belle boucle, mais vu le nombre de bouteilles qu'ils avaient l'air de porter, je les soupconne d'être resté à la cabane le lendemain.
Un peu plus bas, je ne sais pas pourquoi, il y avait une passerelle. (enfin si, maintenant je sais pourquoi). Je ne sais pas pourquoi non plus on l'a traversé. On a répondu à une sorte d'invitation. Si elle était là, c'est qu'il fallait la traverser. C'est là que nos errances ont repris de plus belle. Cette passerelle là, il ne faut pas la traverser, sauf si on veut aller du côté du pic de l'estagnol par exemple.
Bref, nous avons continué de descendre comme nous avons pu, (on allait pas remonter quand même) jusqu'à se retrouver dans un cul de sac. Tous les ruisseaux s'étaient donné rendez-vous là. Au bout d'un moment, il a bien fallu se rendre à l'évidence, enlever nos chaussures, chaussettes et pantalon pour moi, afin de traverser tout cela, et retrouver la passerelle de la cabane de Quioules.
Nous nous y sommes arrêtés quelques mn, le temps de discuter avec des randonneurs qui avaient prévu d'y passer la semaine sans prendre la météo... Puis, nous avons continué notre chemin
Elles sont belle ses vasques qui longent le chemin, mais non, vu l'heure tardive du retour, nous sommes est passé sans nous arrêter.
Petites informations pratiques:
Y aller:
Direction Tarascon, les cabannes, puis à l'entrée du village de Les Cabanes, prendre la direction Aston, las de Riete, ou de Laparan, sachant que le lac de Riète est le premier. S'y garer à l'opposé du barrage, où le parking est bien visible.
Dénivelé:
1600m en tout
18 km
Chronos:
2 heures pour arriver à la cabane de Quioulès
2h45 de plus pour arriver au sommet
1h20 pour descendre à la cabane
3h50 pour arriver à la voiture
Difficultés:
Aucune difficultés technique sur cette course, Sauf la descente directe après le sommet pour laquelle il faut les pieds montagnards
Commentaires particuliers:
Un grand merci à Nathalie pour son choix de sortie, sa compagnie sa bonne humeur, et son grand sens de l'orientation (c'est pas du deuxième degré), sans oublier les quelques photos que je lui ai prises.
Un joli panorama, même si on ne voit pas beaucoup de très grand sommets. Une belle destination pour ceux qui aiment la solitude et les bavantes. Une belle récompense à la fin, pour ceux qui rentrent tôt, avec la baignade possible dans quelques belles vasques.