Balaïtous par Las Néous
Le Balaïtous et ses 3144m, enfin!
Il y a un an, j'avais promis à Carine de l’emmener sur ce sommet qui lui tenait à cœur. Finalement, c'est elle qui nous y aura amené, Isabelle et moi.
Le Balaïtous qui doit probablement son nom de l'Occitan, veut dire Vallée Laiteuse. Il a été gravi pour la première fois en 1825 par les officiers géodésiens Pierre Peytier et Paul-Michel Hossard au cours d'une mission topographique, au grand désespoir du Pyrénéiste Charles Packe qui pensait réussir une première en parvenant au sommet par l'arête Ouest en septembre 1964 (source wiki).
Il y a plusieurs voies d'accès pour parvenir à ce sommet, la plus classique en hivers étant celle qui part du refuge Ledormeur, et qui amène au sommet en passant par le glacier, puis par la fameuse cheminée de Las Néous.
C'est cette itinéraire que nous avons choisi de suivre.
Le départ effectif de cette sortie se fait depuis la maison du parc, terminus automobile de la vallée d'Arrens.
Un sentier part derrière la maison, rive gauche du gave d'Arrens et un deuxième part le long d'un chemin de découverte, enjambe le gave pour le remonter rive droite. C'est celui là que nous emprunterons. Les deux sentiers se rejoignent juste avant le lac de Suyen.
On arrive très vite, si vite que je ne l'ai pas vu, à la première vallée qui amène au refuge de l'Arribet, aux lac de Batcrabère, et à l'autre voie d'accès hivernale du Balaïtous qui rejoint aussi le Glacier par le col du Pabat. L'intérêt de cette voie étant entre autre que l'on peut y trouver un refuge gardé, ou (en fonction de la date) une partie hivernale plus confortable que le refuge Ledormeur.
On mettra à peu près une heure depuis le départ pour arriver à la deuxième vallée, et au pied de la deuxième "difficulté" du jour, à 1750m, les derniers 200 m de D+, assez raides.
Beaucoup de platitude entre deux montées. C'est la deuxième qui sera raide avant d'arriver au refuge
La Toue Labassa, est un peu à l'écart de la voie, au dessus, mais s’aperçoit bien depuis le sentier, rive gauche du gave, lorsque l'on a pris la bifurcation vers le refuge Ledormeur.
Une 1/2h plus tard, on arrive au refuge qui est quand même un peu caché, sur la droite en montant, et dont on verra d'abord les panneaux solaires.
12 couchages avec matelas sur bas flan bien serrés à l'intérieur, une cheminée, quelques couvertures trouées et déchirées qui peuvent servir d'alèse. Du bois à ramasser aux alentours, mais qu'on peu aussi récupérer une cinquantaine de mètre au dessus du refuge. (Carine s'y est collée, et elle a trouvé du bois d'excellente qualité pour le feu!) de l'eau en abondance, bref tout ce qu'il faut pour faire une petite soirée sympa.
Très important: la cheminée marche très bien, à condition d'y faire un feu au fond du foyer. Voir à l'intérieur pour comprendre.
Après être allé chercher du bois en contrebas du refuge, et ramassé des branches de pins mortes mais humides, Carine qui ne s'était pas assez défoulée est allé en chercher en hauteur, ce qui a donné d'excellents résultats :-)
Première pente vu du refuge. passage évident sur le tiers gauche de la photo, On remonte sur la neige jusqu'en haut, pour aller rejoindre le petit collet au centre gauche. (en fonction de l'enneigement, on va trouver des cairns
L'attaque du couloir, en condition acceptable malgré la chaleur, protégée par un beau ressaut glacée. Il y en a un deuxième, mais sans difficulté majeure
Détail du premier ressaut. On aperçoit la corde qui peut aider les premiers de cordée (mais bon, rien ne vaut un bon ancrage de piolets)
Magnifique Vignemale, avec sa cuvette qui abrite le départ des couloirs Ledormeur et du clot de la Hount
Petit résumé supplémentaire réalisé par carine
Petites informations pratiques:
- Accès:
Depuis Toulouse, prendre la direction Lourdes, puis Argelest Gazost, puis Arrens Marsous. Là, suivre la direction de la maison du parc, et se garer sur le Parking terminal
- Approche du refuge Ledormeur:
Suivre le cheminement comme indiqué plus haut. Compter 1h45 cool.
- Sommet:
Pas de grosses difficultés technique sur l'approche, orientation assez simple (par temps dégagé, évidemment). Nous avons longé le vallon du Pacca à mi hauteur. Si c'était à refaire, je redescendrai en bas du vallon, tant pis pour les m de D+ en supplément, mais c'est beaucoup mieux pour les chevilles, surtout, comme c'était le cas, si la neige est bien dure.
Au pied de la cheminée, on va trouver les deux principales difficultés: La rimaye qui était bien fermée pour nous, mais qui peut présenter un sacré obstacle, et enfin le premier ressaut Glacé. Relais présent au dessus du ressaut, et même en dessous
On s'encordera au dessus de la rimaye, et tout au long de la monté, on trouvera beaucoup de sangles en place pour les protections diverses.
La descente se fera parfois en rappel, et parfois en libre.
- Idée du chrono:
Départ ledormeur 6h
Pied du couloir 9h
Sommet 10h30-pause contemplative 1/4h
Descente (pied du couloir) 12h Beaucoup de cordées croisées
Retour ledormeur de 14h15 dont une demie heure de pause pour le repas
- Dénivelé:
De la maison du parc au refuge: 500m
Du refuge au sommet: 1270m
- bien sur, topo Camp to Camp:
http://www.camptocamp.org/routes/46676/fr/balaitous-par-le-refuge-ledormeur-et-las-neous
Merci à Carine pour les quelques photos que je lui ai piqué :-)