31 Oct

Treck du CHOQUEQUIRAO

Publié par z2a31.over-blog.com - Catégories : #Treck

Deuxième chapitre de notre voyage au Pérou. L'ensemble du voyage ets là: http://z2a31.over-blog.com/2018/01/voyage-au-perou-ete-2017.html

Le Choquéquirao est une aventure à part entière.

D'abord pour l'organisation. Vous avez compris que nous avons beaucoup utilisé le routard, et bien sûr, c'est à travers lui que nous avons trouvé les coordonnées du guide qui aurait du nous accompagner sur ce treck. (le frère de Louisa).

Pourquoi voulions nous prendre un guide ? Là est la bonne question ! Tout simplement parce que toutes les informations que nous avons lu sur ce treck nous le conseillaient, au moins pour avoir des mules car il n'y avait aucun ravitaillement possible.

En fait, notre histoire prouvera que nous n'avions pas bien cherché, et que les mules ne sont pas obligatoires.

Nous avons pris un bus de la compagnie BRED, au centre routier de Cusco en direction d'Albancay, qui nous a laissé au carrefour de Cachora où nous avions rendez-vous avec notre guide. Les chauffeurs sont habitués à descendre du monde à ce carrefour, et pas uniquement des touristes. Au bout d'un moment, lassés d'attendre, et après avoir passé plusieurs coups de fils sans réponse, nous avons décidé de bouger. A ce carrefour, il y avait de la publicité pour un hôtel de Cachora. On a naturellement pris une bétaillère qui passait par là (et oui, l'aventure commence bien ici) jusqu'au village, et de nuit nous sommes partis bien chargés à la recherche de cet hôtel, que nous avons trouvé au bout de 20mn de marche à la lueur de la frontale.

Je n'ai que du bien à dire de cet hôtel et de son couple d'Hôtelier. Un Allemand qui a épousé une Péruvienne et qui s'est installé là.

Dans un langage Babylonien, nous avons réussi à communiquer, et surtout à comprendre qu'on pouvait marcher sans problème jusqu'au site, car il y de quoi se ravitailler en route. Comme en plus il loue des tentes et des matelas, nous avons décidé d'y aller par nos propres moyens, et nous ne le regrettons pas, bien au contraire.

Une autre information très importante est de ne pas partir directement de Cachora pour commencer le treck, mais de prendre un taxi (30 soles) pour nous amener au bout de la piste afin de nous faire économiser 3 heures de marche au bord d'une route inintéressante dans la poussière des véhicules.

Il nous a préparé un road Book, que finalement nous ne suivrons pas, mais c'était vraiment très sympatique de sa part.

Une auberge que je recommande chaleureusement, pour son accueil, sa disponibilité, et aussi son Lomo Saltado (plat local): La CASA NOSTRA.

La suite en image

Dans la bétaillère. Jusque là, tout va bien, l'aventure peut commencer

Après la première nuit à l'hôtel, et le départ comme convenu via un taxi, nous voici, à 8h du matin devant le vrai départ de ce treck. Juste derrière nous, il y a le bureau de Glawdys qui enregistre le passage des visiteurs. On en trouvera 3 sur la route, le troisième étant aussi le guichet pour l'entrée sur le site

Voilà, il faut descendre jusqu'à la rivière, 1500m plus bas, pour tout remonter de l'autre côté. On comprend tout de suite pourquoi il y a moins de monde

C'est l'hivers ici, donc pas de feuille sur les arbres, mais tous sont envahis de plantes épiphytes, ce qui n'est pas sans leur donner un certain charme

Le chemin est assez large, mais très sec, et très très poussiéreux. C'est la saison sèche!

Nous croiserons, et nous ferons doubler par beaucoup de mules. La majorité des touristes préférant voyager leger

Et enfin, nous voici arrivé au rio Apurumac. juste avant, nous avons rencontré le deuxième poste de contrôle, sur le site de playa Rosalina où nous dormirons au retour. (le nom fait davantage rêver que le lieu)

Et là, de l'autre côté du rio, nous attaquons la rude remontée

On peut voir tout le chemin que nous venons de parcourir, jusqu'au col en haut

Au bout de 2 heures de remonté sous un soleil de plomb, nous nous restaurerons et ravitaillerons ici, à Santa Rosa. Notre hôtelier nous avait conseillé d'y passer la nuit, mais à quoi bon? Autant aller plus haut, ce sera toujours ça de gagné pour le lendemain

Et nous voici reparti sous cette chaleur torride. C'est là que nous avons eu le plus chaud de tout le trek. Heureusement, il y a quelques stations pour des arrêts contemplatifs

Nous nous poserons enfin dans ce petit hameau de Marampata, situé à 20 mn de l'entrée du site. C'est Nicolacia qui nous y accueillera, au milieu de tous ses cochons dindes.

Nous sommes arrivé bien avant la nuit dans ce hameau, et avons planté la tente sur une belle parcelle de terrain bien engazonnée, et bien moelleuses. Deux tentes sont déjà là. Celles de nos amis Canadien, et de leur guide: Papa CUSCO.

Les retrouvailles du soir furent joyeuses, et surtout, ayant pris un treck de luxe, ils avaient droit à un somptueux menu du soir dont nous avons un peu profité.(Non ! Pas honteusement...)

Le soir, nous avons continué à refaire le monde au son de la flute Andine jouée par Papa Cusco.

Le lendemain, nous partirons dans deux directions opposées, mais nous nous retrouverons encore le surlendemain pour des adieux définitifs, au moins sur ce treck

Nous nous coucherons dans une bien belle pelouse juste après le soleil. Nous ne le savons pas encore, mais le site commence sur le mamelon de droite au premier plan de la photo, et descend vers le col avant de remonter sur la droite, et de s'étaler devant et derrière. Bref, un site gigantesque, beaucoup plus étalé que le Machu pichu.

Les constructions commencent très très bas. Il y a 600m de dénivellé entre le haut et le bas du site. Ses terrasses sont vertigineuse, et quand on sait qu'ils ont aussi amené la terre, on ne peut qu'être admiratif. Au milieu, on aperçoit le dernier camping où nous n'irons pas. Attention, là, il n'y a pas de ravitaillement. Le dernier est à Marampata. A gauche on peut voir terrasses de Paraqtepata, et à droite les terrasses de Pacchayoc

Quelques minutes de marches après (enfin : une petite heure et 300m de D+), nous arrivons enfin sur les plus grandes terrasses:les terrasses monumentales, ou les terrasses sacrées. De 150m de long, elles ont certainement eues 3 fonctions: stabilité de la pente, culture du maïs, et esthétiques. Attention ces terrasses sont à peu près au même niveau que le village de Marampata, mais pour y aller c'est des montagnes russes. Ca monte et ça descend, très raide par endroit.

Nous prendrons à gauche la petite porte du temple du mur triomphal afin d'accéder a l'Usnu cérémonial au sommet de la colline pour de jouir d'un superbe panorama

Panorama élargi sur l'Usnu, lieu de cérémonies religieuses et de sacrifices. De l'autre côté se trouve le quartier des prêtres.

Panorama recentré sur le site. le secteur HANAN (Quartier supérieur), et le secteurHaucaypata (place principale).

D'ici, on voit bien l'Usnu, la montagne "rasée"...A mon avis, les Inca s'en sont servi pour récupérer les bloc de pierres qui ont servi aux constructions

Arrivée de l'eau au centre du village, dans des fontaines de pierres, ou Pacchas. C'est derrière cette construction qu'il y a un joli petit chemin qui descend vers les terrasses des lamas

La première terrasse symbolise peut être un serpent, les lamas sont plus bas. J'ai lu sur un blog que les Lamas étaient en fait un troupeau mené par un berger pour être sacrifié au dieu serpent

Et enfin, les terrasse aux lamas vues depuis un mirador un peu plus loin. Ces inclusions signes la présence quasi certaine des Chachapoyas sur ce site. Le berger serait sur la première terrasse, mais nous ne l'avons pas vu.

Nous étions en train de discuter avec Pauline et Thomas, deux autres routards rencontrés un peu plus haut sur le site, quand soudain, un peu de flute Andine est venue chatouiller nos oreilles. Intrigués, nous avons fini par voir passer ce musicien et son compagnon en direction du Mirador pour continuer à jouer quelques morceaux. A son retour, je l'apostrophe et lui dis dans un Espagnol parfait:-) :" hola amigo, muchas gracias para la musica!". Et lui de nous répondre dans un Espagnol traduit par Pauline: Merci beaucoup et si vous avez quelque chose à me donner à manger je peux vous jouer d'autres morceaux....

On s'est pas beaucoup fait prier pour assister dans ce cadre, à ce concert privé et exceptionnel de musique et de chants préhispaniques de + de 500 ans d'age.

Un moment magique, inoubliable.

Notre chanteur sur le Mirador

Ici sur une des terrasses des Lamas

Après plusieurs heures passées sur le site, il a bien fallu songer à rentrer. Nous avons une petite idée de là où nous allons passer la nuit, et il ne faut pas trainer.

Nous arriverons à Santa Rosa pour le dîner, mais le cuisinier n'était plus le même et le repas plus classique. Nous sommes repartis de nuit, en direction de playa rosalina, où nous arriverons assez fatigués pour y planter notre tente, afin d'attaquer la dure remontée à la fraiche. Le lendemain, nous rattraperons à nouveaux nos Canadiens, passerons une petite heure supplémentaire avec eux au poste de contrôle, avant de retourner à notre hotel pour préparer la prochaine aventure.