Cotiella le 30 10 2016
On peut difficilement parler du Cotiella, sans faire allusion à la citation de Russel qui parle d'un géant décharné, d'une montagne de cendre, mais malgré tout, empreint d'une majesté bizarre.http://www.acecotiella.com/massif/mesaventure_russel.php
Pour ma part, je n'ai pas ressenti cela! Et je pensais même que si le comte RUSSEL l'avait écrit, c'est qu'il était arrivé par l'autre côté, où effectivement, on peut imaginer une montagne de cendre, comme sur ma première photo, survolé par ce vautour accentuant encore la désolation de ce coin. Mais non, il est bien arrivé du même côté que nous.
Mais en vérité, point de désolation. Superbe sommet, superbe panorama et bien belle aventure encore que nous avons vécu, tous les trois, Carine, Isabelle et moi
Il y a une piste bien carrossable qui part, juste avant l'entrée du village de Barbaruens, sur la gauche. Nous l'avons remonté sur quelques km, et avons garé la voiture juste après une grosse intersection qui descend sur la droite. Pourquoi là? Parce que nous avions envisagé de faire une boucle et revenir par le GR 15 qui passe juste en dessous. (En fait, il a été à priori retracé). Nous avons continué à pieds, et à quelques centaines de mètres, là où la piste suit une épingle à cheveux à gauche, nous avons continué tout droit, en récupérant un sentier qui nous a mené sur le nouveau tracé du GR. Un petit peu déstabilisés, nous sommes quand même arrivés, sans nous poser non plus trop de questions métaphysiques, à ce superbe refuge non gardé de l'Arménia
Arrivé au refuge, je suis allé me promener, et repérer le départ du lendemain, pendant que je laissais les filles préparer le bois :-)
En vérité, j'ai aidé les filles pour le bois, mais ce tronc là, c'est leur chef d'oeuvre uniquement à elles.
Bravo!!!!
Ensuite est venue l'activité traditionnelle du soir: Feu, apéritif, en compagnie de 3 autres Toulousains arrivés plus tardivement, repas accompagné d'un succulent camenbert à la braise. (encore merci à Carine)
Le lendemain, départ à la frontale, vers le Nord Ouest, où l'on rejoint un petit mamelon rocheux que l'on va remonter vers l'Ouest, avant de traverser les éboulis pour longer le cirque de Arménia au Sud Ouest. Quelques cairns, une sente pas toujours très bien tracée, mais un cheminement qui peut se faire en grande partie en dehors des éboulis, ce qui est encore plus appréciable au retour
On va commencer à grimper pleine pente, puis nous ferons demi tour au sommet de la première protubérance que l'on voit sur l'arête. Trop peu de montagne ces derniers temps, a entrainé un manque de confiance dans nos pieds sur ce terrain assez croulant qui était parti pour durer encore au moins une heure. Carine, un peu frustrée, car elle était prête à aller jusqu'au bout est quand même redescendue avec nous pour finalement attaquer ce Cotiella par sa voie normale.
Après le demi tour, nous avons rejoint la voie normale, pour retouver les premières difficultés dans l'ascension finale du col de Cotiella. On met régulièrement les mains sur une bonne vingtaine de mètres.
Et non, pas de photo de cette partie :-(
Arrivé au col, on peut choisir de passer par l'arête pour arriver au pied du dernier obstacle, ou de suivre la sente qui passe à flanc. Carine est passée par l'arête, nous nous suivi la sente. A l'aller, et au retour. Ce n'est pas une arête très technique, mais bon, quand la fatigue arrive, il faut rester prudent.
A la descente, les cairns se feront plus visible qu'à la montée. la fatigue aidant, j'ai assuré isabelle sur la partie la plus exposée, mais au final, cette descente ne s'averrera pas aussi délicate qu'elle ne le paraissait
Et nous, nous passerons par le petit sentier de l'aller, en contemplant le bout de chemin qu'il reste à parcourir
En chemin, nous contournerons ces quelques arres qui n'ont rien à voir avec celles d'Anie, mais dont il faut quand même se méfier, surtout en hiver
Après une bonne soupe de tomates revigorante, nous reprendrons le chemin vers la voiture avec un retour de forme tellement important qu'on a failli arriver directement à Barbaruens, sans voir le dernier croisement. Heureusement, on s'en est rapidement aperçu
Et enfin, la bonne surprise, un bon kg de bolets jaunes nous attendaient une centaine de mètre avant d'arriver à la voiture. On s'est pas fait prier :-)
Petites informations pratiques:
Y aller:
Depuis Toulouse, prendre direction Luchon, puis l'Espagne par le tunnel de Vielha. suivre la route traditionnelle de l'Aneto, mais à Casteljon de SOS, tourner à gauche vers Seira, au lieu d'aller à droite. A Seira, prendre la petite route sur la droite qui descend, et va vers le centre ville. La continuer jusqu''au petit vellage de Barbaruens, et prendre la piste bien carossable qui part presque en épingle à cheveux une centaine de mètre avant le panneau du village. On peut rester sur cette piste jusqu'au terminus qui abouti juste en face du départ du GR. Faire attention en chemin à ne pas prendre la bifurcation de droite
Dénivelé:
Premier jour, de la voiture jusqu'au refuge: 600m de D+, à peu près 50m de D-
Deuxième jour: du refuge au sommet: 1100m de D+, et 1700 de D- pour le retour à la voiture
Chronos:
- Montée refuge 2h
- Départ 6h40, 8h30 au pied de l'arête NE, 9h25 on récupère la VN, pour arriver au sommet à 11h Carine elle y est depuis une demie heure...
- Descente 11h30-13h au refuge puis 1h30 jusqu'au parking.
Difficultés:
Terrain très délité à l'approche de l'arête. Sous le col aussi, mais beaucoup moins, et enfin au pied de l'ascension finale
Quelques pas de II
Commentaires particuliers:
Aller au Cotiella au moins une fois dans sa vie pour contempler cette montagne au caractère si particulier et au panorama impressionnant du Luchonnais jusqu'à la Maladeta
Le refuge d'Arménia à lui tout seul vaut le déplacement
Merci à Carine de nous avoir proposé cette sortie, et merci à elle et Isa pour les photos que je leurs ai honteusement piquées
Informations complémentaires:
http://www.camptocamp.org/summits/172270/fr/cotiella